22/02/2025 – En Anjou, ces chenilles « dangereuses pour l’Homme » se développent plus vite avec des hivers doux

Démangeaisons, ulcères, réactions allérgiques… Tous les ans, les chenilles processionnaires du pin et du chêne refont l’actualité. Classées nuisibles, ces larves de papillons de nuit prolifèrent et menacent la santé. Fanny Chauviré, technicienne à la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles du Maine-et-Loire, basée à Beaucouzé, explique comment s’en protéger.
Chaque année, et de plus en plus tôt, la prolifération des chenilles processionnaires inquiète à cause des risques sur la santé humaine. Fanny Chauviré, technicienne à la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON 49), dont le siège est situé à Beaucouzé (Maine-et-Loire), fait le point.
Comment reconnaître les chenilles processionnaires et d’où provient ce danger ?
Si les chenilles processionnaires dégradent les arbres qu’elles parasitent, le danger pour l’Homme, l’animal et aussi le végétal provient de leurs poils qui sont porteurs d’une protéine très toxique, aux pouvoirs très urticants : démangeaisons, ulcères, œdèmes et autres réactions allergiques graves, notamment chez le jeune enfant. Même hors saison, le risque existe : les nids vides contiennent une grande concentration de poils urticants qui se détachent et lorsque les nids se délitent au fil du temps, le vent dissémine leur contenu.
Les vagues de chaleur automnales et les hivers doux favorisent la précocité de leur développement. Elles peuvent ainsi apparaître en février ou mars jusqu’en juin. La période la plus à risque est celle où les processionnaires migrent le long du tronc pour aller s’enfouir plus loin dans le sol. Il faut savoir que les processions peuvent rester entre deux et cinq ans dans le sol pour permettre la survie des chenilles du pin… Un avantage pour elles mais, hélas, pas vraiment pour nous !
Quelles sont les solutions pour éradiquer ce fléau ?
Il faut se tenir éloigné des chenilles et contacter les professionnels. Grâce à la lutte généralisée sur le territoire, la FGDON 49 interviendra à moindre coût par traitement phytosanitaire. Il consiste en une pulvérisation à base de Bacille de Thuringe, une bactérie toxique, uniquement pour les chenilles. Elles mourront par paralysie du tube digestif et au printemps suivant, il n’y aura plus de processions.
Renseignements : en mairie ou auprès de la FGDON49, parc d’activités de Beaucouzé, 23, rue Georges-Morel, à Beaucouzé. Contact : tél. 02 41 37 12 48 ou contact@fgdon49.fr.